BON A SAVOIR # 83

Vendredi 4 juillet dernier s’est tenue la Formation Spécialisée Santé, Sécurité et Conditions de Travail (F3SCT). Au programme, un ordre du jour chargé et des interventions nombreuses de la CGT des territoriaux de Dijon. On ne lâche rien !

Situation dans les musées

Grandes difficultés et désorganisation dans la gestion des projets, travail dans l’urgence, incapacité à fixer des priorités, manque de temps pour réfléchir, manque de vision stratégique… Face à la situation de mal-être et d’épuisement qui impacte les musées depuis de nombreuses semaines, la CGT des territoriaux de Dijon a officiellement demandé à l’employeur d’inscrire à l’ordre du jour du prochain comité social territorial une évaluation de la mutualisation des musées ainsi qu’une analyse en termes de risques socio-organisationnels. Ce rapport sera l’occasion de mettre en avant des préconisations concrètes et rapides pour garantir les meilleures conditions de travail à l’ensemble des agents et agentes de la direction des musées. Retrouvez ICI l’intégralité de l’intervention.

Par ailleurs, la CGT s’est associée à Force Ouvrière pour dénoncer les atteintes au droit de grève de la direction. Lorsqu’un préavis de grève est déposé par une organisation syndicale de la fonction publique territoriale, chaque agent.e a le droit de faire grève et l’administration ne doit en aucun cas demander le motif ni de convoquer les agent.es !

Nouvelle organisation de la direction Exploitation : mesure d’impacts RPS.

Suite à l’importante réorganisation de la direction de l’exploitation, rebaptisée direction du cadre de vie et de l’espace public, un suivi est prévu auprès des agents et agentes afin de mesurer les impacts que les changements (horaires, conditions de travail, équipes, missions…) pourraient générer sur chacun et chacune. La CGT a salué cette initiative tout en restant vigilante sur la méthode utilisée par l’employeur.

Point d’étape sur la démarche engagée en matière d’absentéisme sur les unités patrimoines et restauration de la direction Enfance-Education.

Le 18 avril dernier, lors d’une F3SCT, la CGT dénonçait déjà le malaise ressenti face à un manque chronique d’effectifs par les agentes et agents travaillants en restauration scolaire. En première ligne, les RTGS (responsable technique de groupe scolaire) et en second les agent.e.s techniques. Cela fait trop longtemps que ces difficultés existent. Chaque jour, les RTGS doivent faire face à une charge de travail plus importante dans des conditions souvent dégradées avec des équipes insuffisantes pour assurer le service. Rappelons par exemple des taux d’absentéisme records tel le vendredi 11 avril où il manquait 100 agent.es sur 325 agent.es pour 38 groupes scolaires ! Ce sous-effectif entraine une souffrance physique et psychologique, une dégradation du climat de travail, une montée des tensions entre collègues et a un impact direct sur la qualité de l’accueil rendu aux enfants. La CGT des territoriaux de Dijon revendique que les RTGS soient conforté.es dans leurs missions d’encadrant.es comme le sont tous les agents de maitrise de la collectivité.

Formations managériales : bilan et perspectives.

Encadrant.e, chef.fe de service ou encore facilitateur/trice, des alternatives existent pour remplacer le mot de « manager »… La CGT défend une autre vision de l’encadrement dans la fonction publique où le « manager » ne se retrouverait plus systématiquement entre le marteau et l’enclume à devoir jongler avec ces fameuses injonctions paradoxales : « tu dois faire mieux avec moins, et plus vite ! ». Pour animer les collectifs de travail, l’encadrant.e a besoin de moyens stables (humains, financier…), de temps et d’autonomie.

Transition climatique et conditions de travail : anticiper les impacts et adapter nos pratiques.

La CGT a rappelé quelques chiffres qui permettent de mieux comprendre ce qui est en jeu :

  • Les températures idéales pour travailler sont entre 16° C et 24° C en fonction des activités (estimation de l’Organisation Mondiale de la Santé),
  • La chaleur peut constituer un risque pour les salarié.es au-dessus de 28° C pour une activité physique et au-dessus de 30° C pour une activité sédentaire (d’après l’INRS, Institut national de recherche et de sécurité),
  • À Dijon, il existe des îlots de chaleur urbains (ICU) qui aggravent les phénomènes de canicule avec une différence de températures entre le centre-ville et la campagne alentour pouvant aller jusqu’à + 6° C.
  • Enfin, les projections du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) prévoient des températures pouvant dépasser les 50° C à Dijon d’ici 2050.

S’il existe bien un plan climat et biodiversité pour Dijon, un long chemin semble encore à parcourir. Lorsque nous parlons d’adaptation du travail à ces crises climatiques récurrentes, l’employeur nous parle de climatisation et de coût en termes d’investissement… La CGT des territoriaux de Dijon a demandé la mise en place dès le mois de septembre d’un travail interservices afin de concevoir des protocoles « Fortes chaleurs » clairs, anticipés et soumis aux instances pour avis.

Programme de Prévention des Risques Professionnels et d’Amélioration des Conditions de Travail : Point d’étape sur la mise en œuvre engagée sur le 2ème trimestre 2025.

Ce point a été reporté à la prochaine F3SCT.

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